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Dehors !

Un laboratoire de recherche itinérant sur la place du jeune enfant dans l'espace public

Après cinq créations adressées à la petite enfance, la compagnie marque une pause pour permettre à ce répertoire de se déployer sereinement.

 

Pour maintenir le lien avec les tout-petits et de celles et ceux qui les accompagnent, elle ouvre un laboratoire de recherche itinérant consacré à la place du jeune enfant dans l’espace public. Une occasion de se déporter et de se réinventer.

 

Chaque chantier qui va faire partie de ce laboratoire sera pensé dans un dialogue avec la structure qui souhaite l’accueillir et en prenant en compte ses spécificités.

 

Le tout-petit et l’espace public 

 

Autrefois, on avait peur de la forêt. C’était la forêt du loup, de l’ogre, de l’obscurité. C’était l’endroit où l’on pouvait se perdre. C’était en revanche dans les maisons, en ville qu’on se sentait en sécurité. En une vingtaine d’années, les choses ont changé. La ville est devenue dangereuse, suspecte. Les enfants ne jouent presque plus dans les rues. 

 

Dans La ville des enfants, pour une (r)évolution urbaine (publié en 1996), le chercheur en psychologie et sociologie Francesco Tonucci invite à choisir l’enfant comme paramètre du changement pour redonner à nos rues le rôle social de lieu public, celui de la rencontre, de la promenade et du jeu qu’elles ont eu et doivent retrouver. 

 

Comme il le dit si bien, « Jouer pour un enfant, avant et en dehors de l’école, c’est « perdre du temps », c’est se perdre dans le temps, c’est rencontrer le monde dans un rapport excitant, plein de mystères, de risques, d’aventures. » 

Quelques premières expériences

Il y a quelques années, Michel Liégeois, fidèle collaborateur de la compagnie, a proposé aux enfants de réinvestir l’espace public à l’occasion de deux éditions d’un dispositif qu’il a nommé Place aux enfants. Accompagnés par l’illustrateur Vincent Mathy, les enfants étaient invités à dessiner dans les rues de Dijon les monstres qui s’étaient endormis la veille et dont on ne voyait plus que les yeux. Une autre année, un serpent ondulait de la place du Théâtre au musée des Beaux-Arts. Les artistes en herbe devaient dessiner ce qu’il avait mangé pour le faire avancer. 

 

Avec ANIMORAMA et 1, 2, 3, cabanes !, la compagnie a mis la question du jeu chez le tout petit au cœur de son projet. Ces trois aires de jeux pour l’intérieur nous ont permis d’observer la difficulté pour beaucoup de parents de prendre ce temps de jeu avec leur enfant, de s’inscrire dans le présent.

 

​Premier chantier - saison 24/25

Pour ce premier chantier, c’est tout naturellement que la compagnie a sollicité la plasticienne Juliette Barbier, fidèle complice de ses débuts, à la rejoindre pour cette nouvelle aventure. En 2004, Juliette Barbier publie En ville, je peux, avec le poète Jacques Jouet. Dans ce livre, elle offre à lire la ville comme un espace scénique et ludique. Elle incite les enfants à porter attention au geste, à sa forme, à son jeu. En tant que plasticienne et danseuse d’occasion pour Julie Desprairies, Juliette partage ses cheminements, ses objets mous, ses collages et ses installations. 

 

Ce premier chantier va de déployer sur le territoire de Rambervillers dans le cadre d’une résidence Passerelle, grâce au soutien du département des Vosges et de la DRAC Grand Est.

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